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11 mois à KTH pour Anthony

Publié le

14 Août 2019

Parti il y a maintenant un an, Antony est revenu en juin dernier de son aventure Suèdoise. La Fondation lui avait accordé une bourse de mobilité pour une formation diplômante afin qu’il puisse réaliser son projet : se concentrer sur la conception des turbomachines de demain. 

Antony nous raconte, à travers ses ressentis et ses expériences, son année à Kungliga Tekniska Högskolan (KTH).

“Un climat réputé froid et (très légèrement) hostile, une langue suffisamment éloignée de mes connaissances pour ne pas pouvoir comprendre un seul mot et une université prestigieuse proposant des cours spécialistes correspondant à mon ambition, nourrissaient ma curiosité depuis mon entrée à l’Institut ISAE-SUPAERO. Mon avancée dans le cursus et ma documentation sur KTH m’ont finalement convaincu de m’engager pour une formation diplômante, assez complet pour pouvoir me spécialiser convenablement en dynamique des fluides appliquée aux turbomachines et surtout assez long pour pouvoir m’imprégner de cette nouvelle culture, par l’apprentissage d’une langue et le suivi de toutes les saisons dans le pays.”

 

“Dès mon arrivée, la canicule inédite et la proximité de mon logement avec une plage sur le bord du Mälaren ont ébranlé mes préjugés, le mois d’août était curieusement très méditerranéen pour la Scandinavie. Le froid arriva cependant très tôt, et les premières neiges mi-Octobre ont su me rassurer. L’adaptation aux coutumes locales a été finalement plus rapide que prévu grâce aux cours de suédois suivis toute l’année (jusqu’au niveau B1/B2). L’université est par ailleurs profondément internationale et l’ouverture culturelle des participants aux différents masters permettent de rencontrer toute l’Europe. Au travers des cours, souvent en petits groupes de travail, il est possible d’avancer avec un bon rythme, et une culture aéronautique assez complémentaire avec celle de l’Institut est enseignée. Les méthodes d’apprentissage anglo-saxonnes différentes de la méthode française m’ont permis de mieux comprendre l’intérêt des « soft-skills » dans un groupe souvent très hétéroclite en termes de connaissances et capacités. Les nombreux challenges à surmonter au cours de l’année font très rapidement passer l’hiver relativement rude et le printemps à Stockholm, célèbre à juste titre, clôt finalement l’année de la plus belle des manières.”

POURQUOI CE CHOIX ? 

“Une des raisons de mon choix était la diversité des cours proposés et surtout la possibilité de faire un choix de master «à la carte» orienté vers tous les aspects essentiels à la conception des turbomachines de demain. Aérodynamique, aéroélasticité, CFD, propulsion et finalement automatique et management sont des compétences qui me seront certainement utiles à l’avenir. Au cours de l’année scolaire prochaine je réaliserai un stage auprès du CERFACS1, en partenariat avec l’IMFT2 et l’ISAE-SUPAERO dans le but d’étudier et finalement utiliser des systèmes de combustion du dihydrogène (un gaz « renouvelable ») dans les moteurs d’avion. Ce projet mêle alors la recherche et le développement en matière de turbomachines et la possibilité d’y adjoindre une réponse à la grande question écologique. Ce stage pourrait par la suite déboucher sur une thèse en partie financée par l’ERC3, un moyen de possiblement atteindre mon objectif : être ingénieur en recherche et développement.”

 

1  Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique
2  Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse
3  European Research Council

“JE REMERCIE SINCÈREMENT LA FONDATION POUR SA CONFIANCE ET SON SOUTIEN QUI A AIDÉ À LA RÉALISATION D’UN RÊVE ET D’UNE AMBITION QUI ME SERA DÉFINITIVEMENT ESSENTIELLE DANS MA CARRIÈRE FUTURE “