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4 mois à Philadelphie pour son projet de recherche

Publié le

4 Déc 2023

Jules Gomel a effectué une césure durant  sa dernière année de Master of science in aerospace engineering à l’ISAE-SUPAERO : il est parti réaliser un stage de recherche en neuroergonomie, pendant 4 mois à l’Université Drexel de Philadelphie. La Fondation lui a accordé une bourse début 2023 pour faciliter son départ vers les États-Unis. Au sein d’un laboratoire de pointe en neurosciences, Jules a pu approfondir ses connaissances du monde de la rechercher en neuroergonomie. Il nous raconte son séjour !

Parle-nous de ton projet

J’ai effectué un stage de 4 mois à Philadelphie dans un laboratoire de pointe en neurosciences sous la supervision du Docteur Hasan Ayaz, qui dirige des recherches parmi les plus novatrices dans ce domaine. J’ai été confronté à ces disciplines durant l’un de mes précédents stages et c’est ainsi que s’est développé mon intérêt pour la neuroingénierie et la neuroergonomie.

Grâce aux conseils avisés du Dr Frédéric Dehais, professeur et chercheur au laboratoire de neuroergonomie de l’ISAE-SUPAERO, j’ai pu en savoir plus sur le monde de la recherche à l’école, le parcours de thèse et avoir des contacts de chercheurs à l’international. Je suis de cette façon entré en contact avec le Dr Hasan Ayaz pour réaliser un stage dans son laboratoire pour mon deuxième semestre de césure, et cela avec un objectif double en tête : approfondir mes connaissances du monde de la recherche en neuroergonomie afin de confirmer mon désir de poursuivre avec une thèse dans ce domaine à l’ISAE-SUPAERO, et travailler dans un contexte international dans un pays incontournable dans la recherche.

Comment ça s’est passé pour toi sur place ?

Jules Gomel

C’était la première fois que je partais seul, aussi loin de mes repères, et je savais donc que ce voyage serait unique et mémorable. Une fois arrivé à Philadelphie et avant d’entamer mon stage, j’ai pu prendre part à une conférence organisée par l’université de Drexel : la NorthEast BioEngineering Conference (NEBEC) 2023, qui réunissait un grand nombre de chercheurs du nord-est des États-Unis pour des conférences et des présentations de posters.

Cette conférence fut ponctuée d’interventions des meilleurs chercheurs de ce domaine. Ce fut un moment très important de mon stage car j’ai pu directement m’intégrer à mon équipe et à mon domaine de recherche avec des conférences très intéressantes et motivantes.

Parle nous de tes premiers jours au laboratoire :

J’ai été un Research Technician dans ce laboratoire, partageant un bureau avec des étudiants en thèse, dont un Brésilien, un Saoudien et un Turc. J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié collaborer avec ces collègues du monde entier qui sont maintenant des amis. J’ai commencé mon stage par un mois d’initiation à la neuroergonomie. J’ai notamment pu aider mes collègues pour des expériences, en les assistant dans diverses tâches allant du traitement des données à l’assistance pendant la collecte de données. En plus d’aider, j’ai pu participer à deux expériences :

  • Une étude des différences de charge cognitive avec un bandeau fNIRS lors de la réalisation de puzzles en trois dimensions, avec des formes de style Tetris, dans trois contextes différents : dans le monde réel, sur un écran d’ordinateur et avec un casque de réalité virtuelle.
  • Une étude sur les liens sociaux qu’un humain entretient avec un robot assistant. Pour cela, le chercheur étudiait les biomarqueurs contenus dans la salive humaine chez l’homme et l’activité cérébrale par fNIRS avant et après une série de tâches coopératives comme épeler un mot à deux avec le robot, une discussion ou des calculs coopératifs.

Ce fut extrêmement intéressant d’être participant car j’ai pu me rendre compte de tout ce que cela implique, tant du côté du chercheur que du participant. Je pense que ce fut un moment très fort de mon stage.

Et après ce premier mois de stage ?

Après m’être familiarisé avec la neuroergonomie, j’ai pu travailler au développement et à l’entraînement de différents modèles pour générer les données manquantes : des générateurs utilisant des couches Long Short-Term Memory (LSTM), très utilisées pour générer du texte mais aussi des séries temporelles, ainsi que des Generative Adversarial Network (GAN) reposant sur un entraînement parallèle d’un réseau de neurones générant les données et d’un autre qui doit décider si les données générées sont réalistes ou non.

En plus de mon projet, j’ai participé à toutes les activités offertes par ce laboratoire :

  • j’ai réalisé plusieurs présentations d’articles en anglais, lors des réunions de groupe techniques du laboratoire, visant à faire connaître les dernières avancées et à analyser de manière critique des articles sur un domaine précis.
  • J’ai pu assister à un grand nombre de conférences de collègues ou d’autres chercheurs des États-Unis présentant leurs dernières avancées sur des domaines liés à la neuroergonomie

Quelles ont été tes impressions sur la vie aux États-Unis ?

Pendant mes week-ends, j’ai voyagé à New York, Washington DC et Boston, entre autres, pour découvrir des villes parmi les plus importantes du monde et des monuments très connus tels que la Maison Blanche, le mémorial des tours jumelles, Central Park ou encore les différentes universités comme Harvard ou le Massachusetts Institute of Technology.

J’ai également pratiqué de nombreux sports collectifs en utilisant les installations de l’université, comme le football ou l’athlétisme. Au début, il a été difficile d’arriver dans un endroit sans connaître personne et sans amis, mais au fil du temps, j’ai fait des rencontres extraordinaires et me suis fait des amis que je garderai même après ce stage.

Pour conclure, que retiens-tu de cette expérience ?

J’ai pu travailler sur un projet concret, rigoureux et complexe qui m’a permis de mettre en pratique les compétences acquises à l’école, mais j’ai aussi pu développer mes capacités de communication avec mes différentes présentations orales, des compétences que je mettrai à contribution dans mon avenir professionnel.

De plus, comme je le souhaitais, j’ai pu en apprendre beaucoup plus sur le monde de la recherche, ce qui m’a permis de confirmer mon désir de poursuivre par une thèse, avec beaucoup moins de doutes qu’avant ce stage. Mes objectifs professionnels ont été atteints et je ressors de ce stage grandi et prêt pour la suite.

Après un troisième semestre difficile du point de vue de la motivation, j’ai pu reprendre confiance grâce à ce stage et j’aborde maintenant ma troisième année avec la plus grande détermination. Je tiens donc à remercier la Fondation pour son soutien constant dans la réalisation de mon projet.

Je souhaite soutenir des projets comme celui de Jules