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Mission MDRS et conférence PEGASUS 2023 : Alice et Roberto vous racontent !

Publié le

1 Mar 2024

Comme chaque année, la Fondation ISAE-SUPAERO a permis à des étudiants de participer aux évènements incontournables du milieu aérospatial : Alice a participé à une mission MDRS et Roberto s’est rendu à la conférence étudiante PEGASUS 2023 à Rome. Ils vous racontent.

Mission martienne dans le désert de l’Utah pour Alice :

Alice Chapiron

C’est quoi Le projet MDRS ?

Le projet MDRS s’inscrit dans un long partenariat de maintenant 10 ans entre le Club Mars de l’ISAE-SUPAERO et la Mars Society : chaque année, un équipage de l’ISAE-SUPAERO part réaliser une mission dans la Mars Desert Research Station dans le désert de l’Utah aux Etats-Unis.

L’équipage est constitué de 7 personnes : le commandant, l’ingénieur de bord, le responsable scientifique, le botaniste, l’astronome, le journaliste ainsi que l’agent santé-sécurité. L’objectif du projet est de contribuer à tous les aspects de la recherche spatiale, afin de préparer les futures missions lunaires et martiennes.

Cette année, la mission a duré 4 semaines, une première pour les missions se déroulant dans cette base. Nous avons rempli la grande majorité de nos objectifs scientifiques, en menant à bien nos expériences de facteurs humains, géologie, botanique, nos tests technologiques, notre campagne de mesure atmosphériques, etc.

En quoi consistait votre projet ?

Nous avions aussi pour but de vulgariser notre mission afin d’atteindre les jeunes et les encourager dans leurs projets. Nous avons ainsi travaillé avec OSE, mais aussi la Cité de l’Espace et le CNES afin de sensibiliser lycéens et collégiens aux enjeux de l’exploration spatiale.

Ce projet est multidisciplinaire, et permet à l’équipage étudiant de travailler avec des chercheurs du monde entier (Cette année : USA, Suède, Rep. Tchèque, Espagne), avec des entreprises au cœur du spatial et avec le CNES sur des projets communs, ce qui est extrêmement formateur.

Cette année, nous nous étions fixés comme objectif d’augmenter significativement l’impact scientifique et médiatique de la mission, et nous sommes fiers de l’avoir rempli. La mission MDRS a fait rayonner l’ISAE-SUPAERO par notre participation à des études menées par des laboratoires et universités renommés (Université de KTH, le CEREGE, le CNES, le MEDES, etc.), et par les médias qui s’y intéressent (publications dans des magazines de vulgarisation, reportage France Télévisions diffusé le 10/03, etc.).

« Nous remercions chaleureusement la Fondation et notre école de nous soutenir dans ce projet, qui représente pour nous l’opportunité d’une vie ! »

Pour lire tous les rapports de missions de l’équipage 275 : cliquez ici

Conférence étudiante Pegasus à Rome pour Roberto :

Roberto Di-Giuseppe

 Le 15 Avril 2023 j’ai participé à la conférence du réseau internationale PEGASUS qui regroupe les principales universités européennes actives dans le secteur de la recherche aérospatiale. A cette occasion j’ai pu présenter mes travaux de stage de fin d’études qui s’est déroulé entre Avril et Septembre 2022 auprès de Siemens Digital Industries Software à Lyon.

L’objectif initial de la participation à cette conférence a été celui de partager des connaissances, des résultats de recherche et des expériences avec un public international et de nouer des contacts avec des professionnels et des experts du domaine. J’ai pu rencontrer des experts du domaine, des représentants d’organisations et d’entreprises, et d’autres professionnels de mon domaine.

Un autre objectif était de développer les compétences nécessaires à la rédaction d’un article scientifique et à la présentation d’un travail technique devant des experts du secteur.

En quoi consistait ton projet ?

Mon projet portait sur l’utilisation d’une technologie émergente dans le secteur aérospatial, la pile à combustible. Plusieurs entités, académiques et industrielles à la fois, concentrent leurs efforts dans cette direction afin d’évaluer leur potentiel dans l’utilisation quotidienne et dans l’aviation civile. La pile à combustible est une technologie connue dès le XIXe siècle et utilisée sur la navette spatiale, par exemple. Aujourd’hui, on se demande s’il sera possible de l’utiliser à bord des avions afin de limiter les émissions polluantes liées au transport aérien. Mon étude a porté sur la modélisation et la simulation ultérieure d’un avion régional dans lequel les moteurs classiques au kérosène sont remplacés par un système de propulsion alimenté à l’hydrogène, grâce aux piles à combustible.

Le retrofit d’un avion régional avec des piles à combustible à hydrogène est un projet novateur qui pourrait révolutionner le secteur aérospatial en offrant une alternative plus propre et plus écologique aux moteurs à combustion classiques. Plusieurs entreprises s’intéressent à l’hydrogène et, en particulier, un nombre croissant de start-ups prospèrent sur le marché dans le but de saisir l’occasion et de faire partie de l’innovation qui viendra dans un avenir proche.

L’objectif du stage était aussi celui de clarifier certains aspects liés à l’utilisation de l’hydrogène. Par exemple, on dit souvent que l’hydrogène n’émet pas de polluants, ce qui peut être faux si on ne considère pas les hypothèses correctes.

As-tu atteint les objectifs que tu t’étais fixés ?

Je peux dire que j’ai pleinement atteint les objectifs que j’avais avant de partir, notamment en appréciant la qualité de la recherche aérospatiale dans le cadre européen. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est la curiosité manifestée par tous les autres participants à la conférence à l’égard de mon travail et de même je me suis senti stimulé à comprendre le travail des autres, en imaginant les défis derrière les résultats présentés.

La conférence m’a permis d’avoir un regard plus clair sur les activités d’autres universités et de comprendre l’importance des collaborations qui s’avèrent nécessaires pour combler les lacunes et enrichir les compétences d’équipes de recherche distantes. J’ai noué des liens avec des étudiants d’universités avec lesquelles je peux collaborer à l’avenir si nous continuons à travailler sur le même projet.

PEGASUS compte 30 universités membres dans 12 pays différents de l’Union européenne et 3000 étudiants obtiennent chaque année un Master dans ces établissements. Par conséquent, savoir que j’ai été l’un des 38 meilleurs étudiants invités à présenter à la conférence a été pour moi une source de fierté et un encouragement à continuer dans ce que je fais, conscient des opportunités qui peuvent s’ouvrir dans ma future carrière.

Sans le soutien de la Fondation, j’aurais eu du mal à participer à la conférence. Je peux dire que cette conférence a été pour moi une occasion de croissance personnelle et je remercie la Fondation pour cela.

Je souhaite soutenir des projets comme ceux d’Alice et Roberto