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Participation de 3 étudiants à la Conférence Pegasus 2022
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La conférence PEGASUS a lieu chaque année et donne une opportunité aux étudiants sélectionnés de présenter leurs travaux lors de rencontres scientifiques. En 2022, trois étudiants sont partis du 20 au 22 avril à Pise, en Italie.
La conférence Pegasus
Le réseau PEGASUS regroupe théoriquement 25 écoles dans 9 pays (Allemagne, Espace, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Royaume-Uni, et la Suède). Chaque année, le réseau PEGASUS organise une conférence étudiante ayant à la fois un but formatif (aider les étudiants à la rédaction d’un article scientifique et proposer une présentation orale technique) mais aussi un but compétitif puisque chaque étape (article et présentation) sont notées. A l’issu du concours sont désignés un podium et 10 étudiants sélectionnés pour proposer leur article dans la revue Aeronotica.
L’édition 2022 s’est déroulé à Pise, avec 41 étudiants et 38 papiers présentés. Pour la répartition: 17 Italie, 6 France, 5 Espagne, 1 Angleterre, 1 République Tchèque, 1 Slovaquie, et 5 de Chine.
Ont été sélectionné pour représenter l’ISAE-SUPAERO, trois étudiants :
- Lucas Lange, ingénieur diplômé 2021
- Nathan Magnan, ingénieur diplômé 2021
- Antonio Finozzi, ingénieur diplômé 2021
Lucas Lange
“InSight Pressure Data Recalibration, and its Application to the Study of Long-Term Pressure Changes on Mars“
La conférence, dans sa globalité, fut une expérience positive. Il était très intéressant de rencontrer des étudiants ingénieurs de tous les pays pour débattre de notre vision de l’aéronautique de demain (notamment dans la perspective d’une aviation verte, et de l’impact sur notre formation en école).
Je suis fier de ma prestation et de la troisième place qui m’a été accordée. C’est vraiment le résultat d’un travail d’équipe, qui montre notamment la relation hyper saine et bienveillante entre les élèves – professeurs et administration de sup’. Toute ma promo (sortante malheureusement) est d’accord pour dire que cette relation proche nous a permis d’avoir d’excellentes années à sup, tant pour la vie étudiante, que pour la formation (il faut bien bosser un peu …) comme en atteste cette troisième place !) ». Je tiens au passage particulièrement à remercier Alek, Richard, Emmanuel et Scott pour le temps qu’ils ont consacré, à mes travaux ainsi que leur bienveillance.
Je tenais enfin à remercier la Fondation pour son aide. En effet, sans son apport financier, j’aurais dû payer les billets d’avions par moi-même, ce qui peut être difficile pour un doctorant (qui a malheureusement un statut précaire en France …)
Décris nous un peu ton sujet
Les observations de la calotte de glace permanente de CO2 au pôle sud de Mars dans les années 2000 ont suggéré que la calotte s’érodait, libérant peut-être une quantité importante de CO2 dans l’atmosphère. Pour tester cette hypothèse, nous comparons les pressions de surface enregistrées par Viking dans les années 1970 et celles enregistrées par InSight en 2018-2021 pour confirmer ou infirmer l’augmentation suspectée de la masse atmosphérique. Après avoir établi notre méthode de comparaison, nous corrigeons l’influence de la température du capteur sur les données de pression d’InSight, découverte au cours de notre enquête. La comparaison des données de pression, ainsi que des images des calottes saisonnières prises par les orbiteurs, ne révèle aucun changement dans la masse atmosphérique ou dans la dynamique des calottes saisonnières qui se développent au cours de l’année martienne. Ces conclusions sont renforcées par la réanalyse des données de pression enregistrées par le rover Curiosity. Seuls de petits changements interannuels sont observés, potentiellement liés à l’effet des tempêtes de poussière qui se sont produites sur Mars entre 2016 et 2018. Enfin, nous signalons un possible déficit de pression à l’emplacement de MSL pendant l’été de l’hémisphère sud, potentiellement expliqué par la présence inhabituelle de poussière dans l’air du cratère.
Cette participation m’a permis de 1) accroitre mon réseau et lui donner une dimension européenne, notamment parmi les quelques scientifiques présents 2) donner encore plus de visibilités à mon travail réalisé au LMD.
Un peu en « hommage » pour tous nos professeurs et acteurs/trices de la DFI, il me semblait donc important de participer à cette conférence pour faire rayonner l’école à l’international du mieux que je puisse.
À l’issue d’une première phase de sélection en interne, j’ai été sélectionné avec deux autres camarades pour représenter l’école lors du concours. Nous avons alors entamé une première phase d’écriture du papier scientifique qui servait de premier critère pour le concours. En réalité, il s’agissait là plus d’une phase de réécriture de mon papier original
Nathan Magnan
“Orbital Plane Alignment: A new way to probe black holes in galactic nuclei”
Cela reste une très bonne expérience, j’ai pu rencontrer des élèves de toute l’Europe. En fait c’est sans doute là le principal bénéfice de ma participation. J’ai pu voir les trajectoires très diverses suivies par les étudiants en aérospatial après leur diplôme, c’est assez inspirant.
Merci à la fondation d’avoir financé ma participation à la conférence, merci à l’ISAE d’avoir sélectionné mon travail, et merci à l’aide d’Aleksandar, Emmanuel, Richard et Scott lors de la préparation !
Décris nous un peu ton sujet
Mon travail porte sur la dynamique orbitale à très long terme dans les centres galactiques. L’idée (résumée grossièrement) est que le centre galactique est très vieux (109 ans), alors que les paramètres orbitaux des objets du centre galactique varient sur une échelle de temps rapide (106-8 ans). Ainsi, le centre galactique a très probablement eu le temps d’atteindre son état d’équilibre. Cela implique que pour interpréter une observation du centre galactique, il nous faut construire un modèle théorique de l’état d’équilibre du centre galactique. C’est là le projet de recherche à long terme de mon directeur de stage.
Durant mon stage, je me suis concentré sur l’état d’équilibre des plans orbitaux. J’ai trouvé qu’à l’équilibre, les étoiles lourdes et les trous noirs se rassemblent tous dans un disque, et que l’épaisseur de ce disque dépend de la fonction de masse des trous noirs. C’est un résultat important, car les spécialistes des trous noirs cherchent depuis des décennies à mesurer la fonction de masse des trous noirs, et la dépendance que j’ai trouvée laisse entrevoir une méthode expérimentale, qui plus est applicable à l’horizon dix ans – dès que la nouvelle génération de télescopes géants (TMT et E-ELT) sera en opération. Cela reste bien sur une simple preuve de concept, qui doit gagner en robustesse avant d’être utilisable en pratique. Néanmoins, c’est une preuve de concept encourageante, donc nous avons décidé de la publier dans un journal scientifique (MNRAS).
J’ai donc présenté ce travail à la conférence PEGASUS. L’objectif pour moi était double : représenter l’ISAE-SUPAERO, et m’entrainer à vulgarisation scientifique. Je dirai que j’ai atteint chacun de mes objectifs à moitié. Je n’ai pas gagné la compétition mais mon travail est sorti du lot (7eme place), et j’ai reçu des conseils sur mon article mais pas sur ma présentation.
Antonio Finozzi
“MODÉLISATION RELATIVISTE POUR UNE TÉLÉMÉTRIE ET UN TRANSFERT DE TEMPS DE HAUTE PRÉCISION VIA DES LIAISONS OPTIQUES INTERSATELLITES”
Je tiens à remercier profondément la Fondation ISAE-SUPAERO et les donateuts pour le soutien financier qu’elle m’a accordé pour la participation à cette conférence. Ils m’ont permis de couvrir entièrement mes frais de voyage à Pise depuis Toulouse, où je travaille actuellement. Pouvoir organiser ce voyage avec toutes les contraintes d’un emploi à temps plein, surtout en dehors du milieu universitaire, n’était pas une tâche facile et la Fondation m’a aidé à faciliter ce processus grâce à son soutien, ce dont je lui suis extrêmement reconnaissant.
Décris nous un peu ton sujet
Le sujet de mon travail était la modélisation multicorps de grandes structures spatiales flexibles en treillis pour des applications de co-conception structure/contrôle. Avec les dernières tendances en matière de pointage de haute précision pour les applications spatiales, les flexibilités des structures doivent être prises en compte pour faire face aux différents défis introduits par ces comportements. Il s’agit d’un domaine extrêmement multidisciplinaire, où les considérations d’ingénierie structurelle et de contrôle doivent fusionner afin de réduire l’influence de ces effets sur le pointage des charges utiles spatiales.
Des recherches approfondies sont menées dans ce domaine, notamment dans le développement de nouveaux outils de modélisation pour les annexes et les structures flexibles.
Approche de modélisation du port à deux entrées et deux sorties (TITOP). De multiples systèmes complexes ont été présentés ces dernières années dans le cadre de ce sujet, mais sans jamais se concentrer sur les mécanismes complexes multicorps en boucle fermée.
La recherche que j’ai effectuée pendant mon stage de 6 mois à l’ISAE Supaero s’est concentrée sur le développement de nouveaux systèmes structurels pour modéliser et prédire le comportement dynamique des grandes structures spatiales en treillis.
Ma présentation a suscité une discussion stimulante sur les méthodes et les méthodologies de ma recherche, créant ainsi une conversation stimulante sur l’état actuel de l’art dans ce domaine, même après la fin de ma présentation. En outre, j’ai particulièrement apprécié les aspects humains de la conférence. J’ai rencontré plus de 30 autres étudiants européens, tous unis par les mêmes passions et la même vision. C’était une occasion incroyable de nouer des liens avec certains des meilleurs étudiants en ingénierie et futurs professionnels d’Europe. J’ai pu entrer en contact avec plusieurs d’entre eux, ainsi qu’avec certains des professeurs de la conférence, et j’espère que cela pourra être le début de futures collaborations. J’ai également pu entrer en contact avec les deux autres étudiants de l’ISAE Supaero, les rencontrer et passer quelques jours avec quelqu’un qui a partagé une partie de son parcours universitaire avec moi.
Pour conclure, même si je n’ai pas gagné la compétition, mon expérience à la conférence Pegasus a été remarquablement positive. Pour cela, je dois remercier mon université, l’ISAE Supaero, qui m’a sélectionné pour participer à cette expérience passionnante. Plus particulièrement, les professeurs Emmanuel Zennou, dort. Scott Delbeq, dott. Aleksander Joksimovic et dott. Richard Pearson pour l’organisation, le soutien et le feedback qu’ils m’ont apporté dans la rédaction de l’article et dans la préparation de mon discours. J’ai vraiment pu grandir et m’améliorer dans mes compétences écrites et orales grâce à leurs commentaires extrêmement précieux, tant formels que techniques.