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4 mois de substitution à l’Université de Toronto pour Charles !

Publié le

19 Jan 2024

Charles a profité de son année de substitution pour partir étudier 4 mois au Canada à l’Université de Toronto. La Fondation l’a soutenu au travers d’une bourse pour substitution afin de lui permettre de réaliser ce voyage. Une expérience unique à la découverte de l’Amérique du Nord sur laquelle Charles revient !

Cette expérience fut une incroyable et belle opportunité. Cette substitution de 4 mois à l’Université de Toronto m’a permis de découvrir plusieurs choses : un nouveau continent (je n’étais jamais allé hors d’Europe auparavant), un nouveau style de vie surprenant, des études dans une université réputée mondialement, des paysages magnifiques et des villes immenses.

Quelles étaient tes motivations pour ce séjour au Canada ?

Charles Millancourt

En arrivant dans l’Université de Toronto fin août, mon désir était d’intégrer, pour le temps d’un échange, une prestigieuse université américaine. Mon objectif précis était de prendre des cours en rapport avec mon projet et mes passions : robotique, vision par ordinateur et sismologie (avec applications sur la planète Mars). Ces cours ont été très intenses et j’ai dû fournir beaucoup de travail pour rattraper certains aspects de la robotique que je n’avais jamais vus auparavant. Malgré cela j’ai beaucoup aimé les thématiques abordées et j’en ressors avec plein de connaissances. Cette passion pour ces thèmes liés à l’ingénierie aérospatiale m’a conduit à prendre ces cours, à la suite de mon premier stage de césure au CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) qui était lié à l’imagerie 3D pour l’exploration spatiale. Dans la continuité de ce stage, j’ai souhaité donc prendre des cours théoriques afin de consolider les connaissances acquises. Les cours de grande qualité dispensés à l’Université de Toronto m’ont grandement aidé à comprendre les concepts, tout cela dans un cadre de travail incroyable et hors du commun : un campus ancien et très beau, inspiré de l’art gothique, dans lequel les cours sont donnés dans des salles avec des vitraux. Le campus de St-George crée une atmosphère de travail que je n’avais jamais connue. Tout cela m’a motivé tout au long de cette substitution dans un cadre agréable et studieux.

Des cours en particulier qui t’ont marqué ?

les deux cours de robotique :

  • Introduction to Robotics : ce cours était un cours d’introduction aux aspects théoriques et pratiques de la robotique. De nombreux aspects ont été abordés : type de robots, navigation, construction de cartes, localisation. A côté des cours, des séances de travaux pratiques nous ont appris à utiliser des interfaces Linux pour contrôler des robots et accomplir certaines tâches comme le fait de se localiser sur une carte topologique en y associant des probabilités. Les nombreux devoirs, projets et essais m’ont permis d’avoir une vision globale des problématiques de la robotique.
  • Vision for Robotics : ce cours s’intéresse précisément aux techniques utilisées pour naviguer à l’aide de caméras, et seulement des caméras. Des notions comme l’odométrie visuelle, la photogrammétrie et le deep learning ont été abordées. C’est un cours très intéressant et complet qui s’adresse à des personnes intéressées par les voitures autonomes ou de la navigation de sondes/rovers pour l’exploration spatiale.

Et l’Université ?

A l’université, j’avais accès à de nombreuses infrastructures réservées aux étudiants : une patinoire, des salles de sport, des parcs, des bibliothèques. Tous ces espaces sont de taille XXL (comme tout dans la ville) et donnent de la place pour exercer des activités sportives ou culturelles. Le sport dans les facs américaines est très important, et beaucoup d’événements tournent autour de ça : football américain / européen, hockey, basketball par exemple. J’ai pu assister, à de nombreuses reprises, à des matchs universitaires de bon niveau, et cela m’a fait découvrir des sports inconnus (ou très peu connus) en France comme le baseball.

Des temps forts de ton séjour à nous partager ?

Tous les cours sont dispensés en anglais et les amis que l’on se fait sur place sont eux aussi américain ou en échange, donc ma progression en anglais (surtout à l’oral) a été notable. Mon oreille s’est beaucoup développée à mesure d’écouter les professeurs et les autres étudiants.

Toronto s’est construite autour de cette université (historiquement) et mon logement se trouvait à proximité du campus, dans le centre-ville. C’était extraordinaire de pouvoir vivre au centre d’une ville immense comme Toronto, et de vivre pleinement cette expérience américaine. Cette ville est démesurée, bruyante et très peuplée. Mon envie de découvrir ce type de métropole m’a poussé à choisir cette destination.

Sur le plan culturel, la ville est relativement récente en comparaison avec ce que l’on peut voir en Europe, et son histoire n’est pas très fournie. En revanche, les musées d’histoire et d’art sont très intéressants et permettent de voir des oeuvres d’artistes américains dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai eu l’occasion de visiter la ville dans ses moindres recoins : la tour CN (emblème de la ville aujourd’hui), les îles de Toronto pour observer la skyline, le quartier chinois, les parcs etc. Mon quartier préféré est Chinatown, en plein centre-ville, dans lequel on peut acheter beaucoup de produits asiatiques et tester de nouvelles saveurs. Il est collé à l’université, et c’est un beau quartier dans lequel se balader entre les cours.

L’autre point fort de ce séjour a été les visites faites autour de Toronto. En automne, avec les autres étudiants en échange de l’ISAE-SUPAERO, nous avons pu visiter les grands parcs canadiens : le Parc Algonquin, la Péninsule Bruce… avec des paysages et couleurs magnifiques.

Nous avons pu également passer la frontière des Etats-Unis à plusieurs reprises lors de week-ends et semaine de vacances : nous sommes allés randonner dans l’Etat de New York près de la frontière canadienne, sous la neige : la vue était tout simplement magnifique, j’étais bluffé. Nous avons également fait un voyage en passant par la ville de Detroit puis Chicago, ce qui a permis de voir le grandiose des villes côté Etats-Unis.

Ces voyages ont été très enrichissants et ont réalisé nombre de mes rêves qui étaient notamment de découvrir les Etats-Unis et ses campagnes. Ces voyages m’ont permis de découvrir une nouvelle partie du monde, qu’on connaît par les médias et la culture (cinéma, livres, musique) mais réellement grandiose, dans une (dé)mesure différente de l’Europe. Voir cela en vrai est une réelle expérience enrichissante, ici les gratte-ciels sont monnaie courante, et les travaux incessants dans des villes bruyantes, denses, où les sirènes de police et ambulances ne cessent de sonner. L’immersion est totale et on s’y habitue avec le temps.

Que retires tu de ce séjour sur le plan professionnel ?

Ce séjour a une grande valeur ajoutée pour mon projet professionnel. J’aimerais travailler dans le domaine de l’exploration spatiale, et de l’ingénierie aérospatiale en général pour le compte d’une agence spatiale comme l’ESA (European Space Agency) ou d’une Start-up française. Ce désir me suit depuis petit, et se concrétise peu à peu depuis mon admission à l’ISAE-SUPAERO. Chaque expérience vécue pendant mon cursus est un pas de plus vers mon rêve et ma passion. Cette substitution marque la fin “officielle” de ma deuxième année à l’ISAE-SUPAERO.

J’ai beaucoup de chance de pouvoir vivre de telles expériences, et cela n’aurait pas été possible sans l’aide de mon école, l’ISAE-SUPAERO, ni des opportunités qu’elle m’a offertes notamment lors de cet échange riche sur le plan académique et personnel. Il est évident que partir longtemps dans ce genre de pays a un coût considérable, et l’aide des bourses est précieuse. Je remercie encore la Fondation ISAE-SUPAERO de m’avoir aidé sur ce plan, ce qui m’a permis non seulement de couvrir des dépenses utiles mais aussi de découvrir de nouveaux horizons américains.

Je souhaite soutenir des projets comme celui de Charles