DON

< retour aux témoignages

Retour sur la participation de Norbert à l’IAC 2019

Publié le

4 Nov 2019

C’était il y a deux semaines lors de l’IAC 2019 que Norbert POUZIN, bénéficiaire de la Fondation, présentait aux Student Conferences l’article suivant : «MDRS crew 206’s sleep analysis with DREEM: influence of the mission and the EVAs on sleep quality», résumant l’analyse de sommeil effectuée lors de la mission de simulation de vie martienne MDRS 206, en février 2019.

Nous revenons sur sa participation qui fut récompensée du 2nd prix dans la catégorie Graduate Students : la 3AF Silver Medal.

RACONTE-NOUS L’OBJECTIF INITIAL DE TA PARTICIPATION AU CONGRÈS INTERNATIONAL D’AÉRONAUTIQUE

Lors de l’IAC 2019 (International Astronautical Congress), ce sont plus de 180 sessions techniques qui ont lieu. Lors d’une session technique, entre 10 et 15 présentations sont données, sur un sujet en particulier. Les sujets sont très variés, cela va du droit à la médecine spatiale, en passant par l’astrobiologie, la propulsion, etc…  
Parmi toutes ces sessions techniques, certaines sont réservées aux étudiants. Ce sont les Student Conferences, qui réunissent une quarantaine d’étudiants, en Bachelor ou Master. Un concours entre ces étudiants est organisé, afin de récompenser les meilleurs étudiants en Bachelor (Undergraduate students), en Master (Graduate students), et le meilleur projet de groupe (Team project). 

C’est dans ce cadre-là que s’inscrit ma participation à l’IAC 2019. L’objectif était d’écrire un article scientifique et de le présenter lors de ces Student Conference, dans la catégorie Graduate Students.  
J’ai donc présenté, pour le Club M.A.R.S. de l’ISAE-SUPAERO, les résultats d’une expérience de suivi de sommeil qui fut réalisée lors de la mission de simulation de vie martienne MDRS 206, dans le désert de l’Utah en 2019.  
Ma présentation a été récompensée du 2nd prix dans la catégorie Graduate Students : la 3AF Silver Medal.

QUELQUES DÉTAILS… SUR LE SUJET DU PROJET ET SON INTÉRÊT POUR LE SECTEUR AÉROSPATIAL 

Le projet présenté fut développé avec le Club M.A.R.S. de l’ISAE-SUPAERO, et l’équipage de la mission MDRS 206 de simulation de vie martienne, qui s’est déroulée dans le désert de l’Utah du 23 février au 17 mars 2019. Parmi les nombreuses expériences scientifiques de cette mission, l’une consistait à étudier le sommeil de l’équipage. Ce suivi de sommeil fut rendu possible grâce à un partenariat avec la startup Dreem, qui conçoit des bandeaux connectés afin de mesurer et étudier le sommeil. Dreem nous a donc confié pour notre mission des bandeaux, afin que nous puissions mener notre expérience. 
Notre expérience dura neuf semaines, centrée sur les trois semaines de la mission. Chaque nuit, chaque membre de l’équipage devait porter le bandeau, qui analysait en temps réel la composition de son sommeil et la qualité de celui-ci.  
Enfin après l’expérience, débuta une phase d’analyse des données, qui mit en valeur l’influence de notre mission, et de nos activités quotidiennes sur le sommeil de l’équipage : les membres d’équipage ont perdu en moyenne 55 minutes de temps de sommeil lors de la dernière semaine de mission, et l’étude révéla que nos sorties extravéhiculaires (EVA) jouaient un rôle important dans la diminution du temps d’endormissement. 
Cette expérience fut menée dans la Mars Desert Research Station (MDRS), une station spatiale analogue, qui permet de mieux préparer les futures missions habitées, vers la Lune ou Mars. En effet, un tel dispositif sur Terre permet d’appréhender des problématiques spatiales, et de tester de nombreuses expériences, équipements et protocoles nécessaires à l’exploration spatiale. S’entrainer sur Terre, dans une mission analogue permet d’économiser du temps, de l’argent, et des vies !  

TOUS LES OBJECTIFS ONT-ILS ÉTÉ ATTEINT ? 

Oui, l’expérience réalisée dans la MDRS a largement dépassée nos attentes. Réussir, dans un premier temps, à nouer un partenariat avec Dreem afin d’avoir des bandeaux pour analyser notre sommeil fut une première réussite pour la mission. Puis, l’expérience se passa bien, et l’analyse des résultats fut suffisamment intéressante pour proposer un article pour l’IAC 2019. Enfin, la présentation de celui-ci et la distinction reçue (2nd prix dans la catégorie Graduate) récompensa le travail de l’équipage, pour ce projet étudiant.

QUELQUES CHIFFRES SUR L’IAC 2019

L’IAC est le plus grand congrès réunissant les acteurs du spatial : plus de 6800 participants de 80 pays différents, pour une semaine de conférences, tables-rondes, sessions techniques, etc… soit plus de 2000 présentations ! Cette année marqua les 70 ans du congrès, et célébra le 50e anniversaire d’Apollo 11. Le thème du congrès était : « Space : The power of the past, the promise of the future ». Le fil rouge du congrès portait donc sur l’héritage des missions Apollo, et la volonté de retourner en 2024 sur la Lune avec le programme Artemis, sœur mythologique d’Apollo, afin de poser la première femme et le prochain homme sur la Lune. Le programme du congrès fut très complet, avec des conférences sur des sujets extrêmement varié.  
Ce fut aussi l’occasion de rencontrer de nombreux spécialistes et chercheurs, et via les conférences étudiantes, de nombreux étudiants étrangers, avec lesquels nous partageons la même passion du spatial.  

LE témoignage de Norbert Pouzin

Merci !

Un grand merci à la Fondation !

Ma participation à l’IAC m’a permis d’apprendre énormément sur des domaines dans lesquels j’étais très curieux : architecture de futures bases spatiales, médecine spatiale, ou encore l’exploration des petits corps du système solaire.
Cela m’a également conforté dans mon choix de suivre la filière Observation de la Terre et Sciences de l’Univers en dernière année, afin de travailler sur des thématiques liées à l’observation de la Terre et ses applications, ainsi que le design de futures missions spatiales.