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Un stage de fin d’études au MIT

Publié le

25 Nov 2019

Elise Clavé sera diplômée le 7 décembre 2019, en septembre elle revenait de son stage de fin d’étude au MIT pour lequel la Fondation l’a soutenue. Elle nous raconte son travail et ses recherches en instrumentation spatiale qui serviront pour la mission Psyche de la NASA. 

COMMENT S’EST DÉROULÉ TON STAGE AU MIT ?

Le stage proposé correspondait exactement à ce que je recherchais, en instrumentation spatiale, entre technique et science. En arrivant, j’anticipais donc tout ce que j’allais apprendre et me réjouissais de découvrir tant de choses, dans un environnement si stimulant.

A la fin de cette expérience, le bilan est 100% positif. J’ai réussi à boucler un projet très ambitieux, appris énormément, tant sur le plan scientifique que des méthodes plus générales, et rencontré des gens géniaux. J’ai développé une méthode pour l’étude de grosses météorites métalliques, fabriqué un instrument pour l’appliquer et mesurer le champ magnétique de 5 météorites de plusieurs centaines de kg. Les résultats de cette étude ont des implications importantes pour la mission Psyche de la NASA (étude de l’astéroïde Psyche en 2026 et 2027) et permettront aussi de mieux comprendre les processus de formation dans le système solaire primordial.

J’ai grandement apprécié l’opportunité de découvrir la ville de Boston (ainsi que Cambridge et Somerville) et approfondir ma compréhension de la culture américaine. J’ai également passé trois jours à Los Angeles, donc une au Jet Propulsion Laboratory (NASA), dans le cadre de mon stage; ainsi que huit jours à Washington DC. 
Enfin, je suis retournée en Californie en octobre pour présenter mon travail et mes résultats à l’équipe scientifique de la mission Psyche.
Je suis vraiment très heureuse du travail effectué pendant ce stage ainsi que de tout ce que j’ai appris et reconnaissante envers tous ceux qui ont contribué à rendre cette expérience si enrichissante (Ben Weiss, Clara Maurel, les membres du Paleomagnetism Lab du MIT, ainsi que la Fondation ISAE SUPAERO, en particulier).

ET APRÈS ? 

Ce projet va donner lieu à la publication de deux articles scientifiques (je serai premier auteur d’un des deux).

Le 02 octobre 2020, le premier est paru dans la revue Geochemistry, Geophysics, Geosystems. Une vestion plus large public a été publiée dans EOS, de l’AGU.

Ben Weiss, mon tuteur au MIT, a par ailleurs manifesté la volonté de continuer à travailler avec des étudiants de l’ISAE SUPAERO.
J’ai commencé fin octobre une thèse de planétologie au Célia (Université de Bordeaux), sur les données de l’instrument SuperCam (Mars2020, NASA). Avec Bruno Bousquet, j’étudie les corrélations entre différents types de données de spectroscopies (LIBS, Raman, luminescence en particulier) dans le cadre de la mission Mars2020 de la NASA. Je fais partie de l’équipe scientifique de SuperCam, un instrument franco-américain, qui effectuera l’analyse chimique et minéralogique de roches martiennes.

TU ES RESTÉ AU CANADA AFIN DE RÉALISER UN STAGE APRÈS TA MAÎTRISE, QU’Y AS-TU APPRIS ?

Grâce à mon parcours, j’ai la chance de pouvoir terminer ma maîtrise avec un stage chez Pratt & Whitney Canada, en analyse de performances de turbopropulseurs, qui se finira fin décembre. Ces moteurs équipent toutes sortes d’avions régionaux, et notamment les avions ATR. L’objectif de ce stage est d’assister les analystes dans leurs tâches quotidiennes. Cela va de l’utilisation de modèles thermodynamiques pour prévoir les performances des moteurs, à l’analyse des données, notamment de moteurs en essais au sol et en vol, ou des moteurs en service. J’aide également le département à perfectionner des outils qui permettent d’améliorer l’efficacité des analystes, sur des tâches rébarbatives ou complexes.